L’Egypte : suspension des importations du coton pour doper la production nationale
Le gouvernement égyptien a décidé de suspendre l’imploration du coton afin d’encourager la production et la commercialisation de la récolte locale, a annoncé mardi le ministère égyptien de l’agriculture.
Dans un communiqué publié hier mardi, le département de Salah El-Din Mahmoud Helal, fait savoir que cette mesure ne concerne pas les cargaisons a pour ambition de faire recouvrer par le coton égyptien sa réputation sur tous les plans.
Jadis réputé pour sa haute qualité, le coton égyptien a connu un certain recul pendant plusieurs années consécutives. Le déclin du coton égyptien s’explique aussi par le fait que sa qualité ne répond plus à une certaine exigence de l’industrie de textile.
« Le coton égyptien est du type ‘extra long stable’ or nous voulons importer du coton du type ‘court stable’ afin produire un fil grossier qui servira pour la confection de T-shirts et pour le denim», avait déclaré Mohamed Kassem, président le conseil égyptien de l’exportation de vêtements prêt-à-porter, il y a quelques mois.
Le ministère de l’Agriculture avait mis fin en janvier dernier à toutes les formes de subventions aux producteurs du coton et a fixé comme condition l’existence de contrats en cours de validité avec les agriculteurs pour la culture et la vente de la production.
L’Egypte avait libéralisé ce secteur en 1994 et laissé les agriculteurs faire face aux cours mondiaux fluctuants et à la hausse des charges des fertilisants agricoles.
La production à l’hectare du coton dans ce pays avait atteint son pic dans les années 60 du siècle passé, avec la culture de 924.000 hectares grâce à la stabilité des cours avant de chuter aujourd’hui de près de 60%.
L’Egypte importe du coton de la Grèce, de l’Ouzbékistan et du Burkina Faso ainsi que du Soudan. Les besoins étant de l’ordre de 250 000 tonnes par an.