La Côte d’Ivoire veut multiplier par 4, le chiffre d’affaires de sa filière porcine
La Côte d’Ivoire veut produire 60.000 tonnes de viande de porc d’ici à l’horizon 2020, soit plus de quatre fois la production actuelle, a annoncé le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani.
Au terme de la 3ème édition des Journées ivoirienne de la viande porcine et ses dérivés Adjoumani a précisé qu’avec «un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros par an, la filière porcine se porte mieux », précisant que « cette performance anime l’ambition du gouvernement ivoirien d’atteindre la fourchette de 37,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, pour répondre aux besoins de la population ivoirienne en protéine animale.
La production porcine ivoirienne est constamment en croissance. Elle est passée de 24.634 porcs en 2013, à 28 350 en 2014. Le pic de l’abattage du porc va atteindre 30.000 porcs en 2015, contre une moyenne de 24.000 porcs abattus chaque année. De nouvelles mesures ont été prises pour atteindre le cap de 80.000 porcs d’ici 2020. « L’idée consiste à fournir 60.000 tonnes de viande de porc dans les espaces commerciaux de la Côte d’Ivoire dans les cinq prochaines années », a précisé le ministre des Ressources animales.
Selon Kobenan Kouassi Adjoumani, la Côte d’Ivoire compte également faire de l’élevage porcin, une source de richesse. La filière est tenue par 1.500 éleveurs qui prennent soin d’un cheptel de plus de 50.000 têtes de porcins. « La filière garantit 20.000 emplois directs et 10.000 emplois indirects à une population constituée majoritairement de femmes », a-t-il indiqué.
Pour pouvoir être au rendez-vous des objectifs fixés, le gouvernement ivoirien dit mettre les moyens tant techniques que financiers. Une enveloppe de 7,5 millions d’euros a été mobilisée pour relancer la filière, suite au désastre de la peste porcine qui avait fait de gros dégât parmi le cheptel national.