L’économie malgache dans de beaux draps
La conjoncture économique s’annonce plus mauvaise que prévu dans la grande île de Madagascar, où les prévisions qui tablaient sur 5 % de croissance du PIB ne s’attendent plus qu’un taux de 3,4 %, a lors que les rentrées d’argent s’annoncent plus faibles qu’espéré.
Les dégâts engendrés par les inondations récentes, l’instabilité politique des derniers mois et la baisse des cours des matières premières ont participé aux mauvaises performances de l’économie malgache.
Les catastrophes naturelles ont coûté cher à l’économie malgache et l’instabilité politique a aussi contribué à la frilosité des investisseurs et des bailleurs de fonds. Et puis, les cours des matières premières, notamment le nickel, ont fortement chuté alors que l’industrie extractive est la première activité du pays. A cela il faut encore ajouter la grève au sein de la compagnie Air Madagascar qui a fortement impacté le tourisme.
Autant de raisons qui expliquent une économie au ralenti avec des rentrées fiscales, des impôts et des douanes, moins bonnes que prévu. Un manque à gagner de plus de 175 millions d’euros que l’Etat veut récupérer.
A travers son projet de loi de finances rectificative pour 2015, adopté récemment en Conseil des ministres, le gouvernement prévoit une augmentation de la pression fiscale et une réduction des dépenses des ministères.
Ce sont les couches les plus pauvres de la population et les jeunes entreprises qui bénéficiaient de certains allègements fiscaux, qui devraient payer le prix fort de ces nouvelles mesures d’austérité.
Le gouvernement veut également augmenter les taxes sur certains produits comme le tabac local, l’alcool, les eaux minérales, l’importation de véhicules ou les visas touristiques.
Quant aux institutions, elles devront également se serrer la ceinture. L’Assemblée nationale et pratiquement tous les ministères verront bientôt, leurs budgets diminuer, y compris les ministères de la Santé, de l’Education, de la Justice et de la Sécurité publique.