L’Angola protège son marché contre les importations illégales
Environ 11 millions d’œufs saisis dans le port de Luanda vont être détruits afin de protéger la production locale, a annoncé le ministère du commerce angolais dans un communiqué publié en début de semaine.
Ils ont été illégalement importés en Angola et selon le ministère, « ces œufs qui ont été importés en grande quantité, ne peuvent pas être introduits dans le circuit commercial et seront détruits ».
Cette décision, vise à garantir la sécurité sanitaire et « nutritionnelle de la population », rassure le ministère, qui affirme que le pays produit déjà en quantité suffisante des aliments de base dont les œufs à consommation.
Environ 25 millions d’œufs sont produits chaque mois en Angola et ce nombre devrait être gonflé de 10 à 15 millions selon le ministre de l’Agriculture Alfonson Pedro Canga, sans préciser de date exacte pour l’accomplissement de cet objectif.
Le gouvernement angolais, qui souhaite encourager la consommation de produits locaux, applique des quotas depuis le 15 février sur l’importation de 27 produits différents, dont les œufs. Ces quotas concernent essentiellement des aliments de base comme la farine, le maïs, le poulet, le poisson ou l’eau, mais aussi la bière.
Le quota maximum d’importations autorisé pour 2015 s’élève à un peu plus de 2 millions de tonnes pour l’ensemble des produits, dont 100.000 tonnes pour le sel et 457.000 tonnes pour le riz et 156 millions d’unités pour les œufs.
L’Angola compte 24,3 millions d’habitants, dont la moitié vit avec moins de deux dollars par jour. L’Angola qui est aussi le deuxième producteur de pétrole en Afrique derrière le Nigeria, veut à présent, diversifier son économie, un enjeu que la crise de l’or noir a rendu plus que jamais nécessaire.