Le Rwanda inaugure sa nouvelle cimenterie à Bugarama
Le Premier ministre rwandais, Anastase Murekezi a inauguré mardi 18 août, à Bugarama, dans la région du sud-ouest du Rwanda, une nouvelle cimenterie qui a coûté 170 millions de dollars américains et devrait répondre aux besoins du pays en ciment.
Il s’agit de la plus grande usine du pays qui a été construite par des ingénieurs Chinois. La nouvelle usine va permettre au pays de faire passer sa production annuelle de ciment à plus de 600.000 tonnes, contre les 100.000 tonnes produites actuellement, alors que la demande locale du marché du ciment s’élève aujourd’hui, à près de 450.000 tonnes par an.
Pour pouvoir couvrir le manque restant, le Rwanda importe quelques 350.000 tonnes de ciment de l’Ouganda et de la Tanzanie.
Avec la cimenterie de Bugarama, le pays espère produire suffisamment et se dit même prêt à exporter une partie de sa production vers les marchés du Burundi voisin et les régions orientales de la République Démocratique du Congo. Ces exportations constituent une nouvelle manne pour l’économie rwandaise, ce qui n’est pas le cas pour le secteur de l’énergie.
Le gouvernement rwandais vient de mettre en bail 15 mini-centrales hydroélectriques, afin de rendre économiquement viables ces unités de production de l’énergie électrique. L’exploitation à plein régime des 67,33 MW de capacité que comptabilisent ces installations nécessiterait une enveloppe d’environ 270 millions de dollars. Faute de moyens financiers, le gouvernement rwandais ne faisait fonctionner que 44,46 MW d’installation, générant un déficit de 22,87 MW pour le réseau électrique national.
«la majorité de ces centrales hydroélectriques n’était pas économiquement viable, ce qui explique qu’elles n’étaient pas opérationnelles», a expliqué Francis Gatare, le directeur exécutif de la Rwanda Development Board. La conséquence est que cette faible capacité de génération engendre un déficit énergétique doublé d’une augmentation du prix de l’énergie dans le pays.