Nigeria-Pétrole : Révision des contrats et accords de collaboration
Le nouveau directeur général de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), Emmanuel Kachikwu, a annoncé son intention de réviser tous les contrats de partage de production et les accords de collaboration précédemment conclus entre l’entreprise et ses partenaires.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une restructuration de la compagnie pétrolière nationale du Nigeria, sur laquelle pèsent des accusations de corruption à grande échelle.
Emmanuel Kachikwu entend donc procéder au nettoyage d’un secteur pétrolier miné par la corruption. Le nouveau Directeur général, de la NNPC indique dans un communiqué, que sa mission « va porter sur l’ensemble des processus et procédures commerciaux dans le but d’impacter sur la trajectoire des progrès et des opérations de la société ».
La décision de Kachikwu fait suite à une instruction du chef de l’état nigérian Muhammadu Buhari qui a réclamé dès son élection une révision de tous les contrats de vente de pétrole du pays.
En 2013, la NNPC a perçu « 58% des 16.8 milliards de dollars de pétrole péniblement raffiné par ses soins », affirme Aaron Sayne, co-auteur du rapport intitulé : « Les ventes de pétrole de la NNPC: enjeux d’une réforme au Nigeria ». Or, les ventes de pétrole sont la source de revenus principale du Nigeria, « Mais leur gestion s’est aggravée ces dernières années », précise-t-il.
Le nigéria, premier producteur de pétrole brut en Afrique, voit sa capacité de production pétrolière diminuer au cours des dix dernières années. Elle passe de 2 327,5 barils/j à en 2004 à 1 807 barils/j en 2014. Dans le même temps, les recettes pétrolières sont en recul.
Selon des sources proches de la présidence le pétrole nigérian enregistrerait quotidiennement le vol de 250.000 barils de brut. « Les bénéfices auraient atterri sur des comptes bancaires individuels », apprend-t-on.
