Angola : Recommandations du FMI pour résister à la chute du prix du pétrole
« La réaction rapide du gouvernement à la baisse des prix du pétrole par la révision du budget 2015 permettra au déficit du gouvernement central de tomber à 3,5 % du PIB par rapport aux 6,5 % de l’année dernière », recommande le Fonds monétaire international (FMI) à l’Angola.
Dans un communiqué publié à l’issue de discussions avec les autorités de Luanda, la mission du Fonds fait observer que l’activité économique de l’Angola devrait ralentir, alors que les secteurs industriels, de la construction et des services s’ajustent pour une réduction de la consommation privée et de l’investissement public au milieu d’une moindre disponibilité de devises étrangères.
« Avec la comptabilisation du pétrole pour plus de 95 % des exportations et environ 75 % des recettes fiscales, les développements récents soulignent l’importance de la promotion de la diversification de l’économie ». Cela permettra de préserver la stabilité macro-économique et de faire avancer un programme ambitieux de réformes structurelles, a indiqué Ricardo Velloso, chef de la mission du FMI.
Les comptes extérieurs de l’Angola s’affaiblissent en raison de la forte baisse des exportations de pétrole et le peu de place pour la substitution des importations à court terme, relève la mission, qui souligne que « les perspectives sont pour une reprise commençant en 2017, mais il y a des risques, comprenant une nouvelle baisse des prix du pétrole ».
« Les politiques monétaires et de taux de change doivent être axées sur la maîtrise de l’inflation tout en préservant un niveau adéquat de réserves internationales », a-t-il déclaré.
« Préserver la santé du secteur bancaire est essentiel pour permettre à l’économie de se redresser après le ralentissement actuel », indique le communiqué du FMI. « Les efforts ne devraient pas être épargnés en veillant à ce que toutes les banques respectent les exigences réglementaires, notamment en matière de capitalisation et de liquidités », a-t-il conclu.