Le Maroc institutionnalise l’évaluation des politiques publiques
La conférence internationale de deux jours, sur «l’institutionnalisation de l’évaluation des politiques publiques» s’est ouverte ce lundi à Rabat.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la mission d’évaluation des politiques publiques de l’Observatoire national du développement humain (ONDH) du Maroc.
Elle est organisée en partenariat avec le Centre de recherches et d’études sociales de Tunisie, le Conseil national de l’évaluation des politiques de développement social du Mexique, les Agences des Nations unies au Maroc et l’Instance nationale d’évaluation relevant du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.
La rencontre « vise à engager des échanges sur l’état d’avancement des processus d’évaluation, clarifier les concepts, rassurer les acteurs afin de les inciter à faire recours à l’évaluation pour mieux cibler et rationaliser les moyens et les dépenses pour une gestion plus efficace des programmes et projets de développement humain », annonce l’observatoire.
Dans un communiqué, l’ONDH indique que « la promotion de l’échange de bonnes pratiques en matière d’évaluation entre les structures spécialisées, l’établissement d’un bilan de l’institutionnalisation de l’évaluation dans les pays du Sud, la sensibilisation des décideurs, des élus et de la société civile sur l’intérêt de l’institutionnalisation de l’évaluation des politiques publiques, ainsi que l’amélioration des connaissances et aptitudes des participants en matière de l’évaluation des politiques publiques et des programmes des projets de développement », meubleront les travaux.
Le Maroc a une longue histoire sur l’évaluation des politiques publiques, qui date des années 1980. Plusieurs programmes ont été mis en œuvre pour intégrer l’évaluation dans l’administration, relève l’observatoire mais qui souligne que l’absence d’une base juridique pour l’organisation et la pratique de l’évaluation, le manque d’informations et de données sur les programmes et projets sont autant de facteurs ayant limité son institutionnalisation.
« La Constitution de 2011 a le mérite d’avoir posé les fondements juridiques qui devraient permettre de promouvoir l’institutionnalisation de l’évaluation », se réjouit l’ONDH.