Maroc : Des réformes pour passer le « trou d’air » en 2016
L’économie marocaine connaitra une baisse de son taux de croissance en 2016, à cause d’une contraction de 1,7% la production agricole, a annoncé le Haut commissariat marocain au plan (HCP).
Pour faire face à cette situation, le HCP appelle le gouvernement marocain à mettre en place des réformes urgentes. « A défaut de réformes structurelles susceptibles d’engager le pays dans un processus profond de diversification de son tissu productif et de valoriser ainsi, la robustesse des options stratégiques adoptées par le Maroc, depuis 2000, nous risquons de réduire les profits que nous offre l’aubaine de la conjoncture internationale actuelle », a souligné le haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami.
Le HCP estime qu’à moins de réduire ce « gap» de la croissance, le pays restera dans la configuration « d’une croissance qui effleurerait 4,5 à 5% dans le cas d’une bonne année agricole et de ne guère dépasser 3% dans le cas contraire ».
L’économie marocaine observera un temps d’arrêt en 2016, avec une baisse drastique de sa croissance. Pour pouvoir dépasser ce que le haut commissariat appelle un « trou d’air », il juge important la mise en place « des réformes de la caisse de compensation, du régime des retraites, et de la fiscalité ». Le département de Lahlimi Alami, propose également une révision profonde du mode de gestion de l’administration publique, car il estime que le Maroc a « une administration boulimique, qui consomme 20% du PIB en charges de fonctionnement ».
Le HCP insiste par ailleurs sur la mise en place d’un meilleur climat des affaires, et l’encouragement des investissements.
La loi de finances 2015 a prévu une croissance de 4,4% et un déficit budgétaire stabilisé à 4,3% du PIB contre 4,9% en 2014.