L’Afrique face au défi des énergies renouvelables
Que faire pour que l’Afrique puisse satisfaire à 50% ses besoins énergétiques d’ici à 2030, grâce aux énergies renouvelables?
C’est à cette question que répondent les recommandations du rapport Remap 2030, de l’Agence internationale de l’énergie renouvelable. Selon ce rapport, l’Afrique ne satisfera d’ici 2030 que 22% de son besoin énergétique grâce aux énergies renouvelables.
L’Agence internationale de l’énergie renouvelable Pour ce faire, recommande au continent noir d’attirer les investissements dans le secteur. « Le continent aura en effet besoin d’une injection annuelle de 70 milliards de dollars entre 2015 et 2030 pour la réalisation de ce scénario dont 25 milliards qui seront alloués aux réseaux de transmission et de distribution de l’énergie », dit le rapport.
Cette agence indique que « les transformations projetées passeront par l’installation de 100 Gw d’éolien, de 100 Gw d’hydroélectricité et de 70 Gw de solaire sur l’ensemble du continent ». La biomasse jouera également un rôle déterminant, notamment pour la cuisson des aliments, souligne le texte.
Pour atteindre cet objectif le continent devra réduire l’utilisation des combustibles traditionnels de 60% réalisant ainsi une économie de 20 à 30 milliards de dollars en termes de dépenses sanitaires engendrées par leur utilisation.
Ce scénario représenterait une augmentation de 400% de la proportion des énergies renouvelables dans le mix énergétique par rapport aux niveaux enregistrés, en 2013, où ce type d’énergie ne constituait que 5% de la production.
« La capacité de production énergétique connaîtrait également une augmentation de 17% par rapport à la même période », prédit Remap 2030.
Parmi les pays africains qui se projettent dans la transition vers une économie verte, figure le Maroc. Le royaume chérifien a adopté en 2012 une Charte nationale de l’environnement et du développement durable, ainsi qu’une loi-cadre 99-12 portant Charte de l’environnement et du développement durable en 2014.
C’est un programme qui vise une production de 6.000 MW (solaire, éolien et hydroélectricité) pour atteindre 42% du mix énergétique en 2020. Il lui faudra donc un investissement de plus de 100 milliards de dirhams (solaire et éolien) et 9,5 millions de T CO2/an d’émissions évitées.