La croissance mondiale en berne
Réuni le 10 octobre 2015, à Lima au Pérou, le Comité du développement dit constater une atonie de la croissance mondiale, avec des risques croissants d’une dégradation de la situation au deuxième semestre de 2015 et en 2016.
« Les pays à revenu élevé continuent d’afficher une modeste reprise, mais les perspectives d’un durcissement des conditions de financement, d’un ralentissement des échanges et d’un nouveau fléchissement des cours des produits de base réduisent la confiance dans de nombreux pays en développement », relève le comité.
Pour pouvoir donner un peu de tonicité à la croissance mondiale, il est demandé au Groupe de la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI), « d’assurer un suivi attentif des risques et des facteurs de vulnérabilité, de renforcer leurs aides aux pays pour appuyer leur croissance et accroître leur résilience, et de jouer un rôle anticonjoncturel lorsque cela est nécessaire ».
« L’évasion fiscale, la corruption, les activités criminelles et les actes de collusion, représentent de lourdes ponctions sur les ressources des pays en développement », indique le communiqué ayant sanctionné les travaux. Le comité du développement estime qu’appuyer ces pays « pour améliorer la mobilisation de ressources intérieures et la gestion des finances publiques ainsi que pour lutter contre les financements illicites », serait l’une des actions porteuses de résultats.
Les questions du changement climatique et des catastrophes naturelles doivent être sérieusement prises en compte, car ces fléaux compromettent les progrès durement acquis dans le domaine du développement, en particulier pour les populations pauvres et vulnérables, lit-on dans le communiqué.
Le comité juge nécessaire la poursuite de politiques et d’investissements intelligents. Ce qui pourra « faciliter le passage à des trajectoires de croissance économique permettant de réduire la pauvreté tout en protégeant l’environnement ». Il ajoute que « pour apporter des solutions de développement porteuses de transformation, il est nécessaire de mettre l’accent sur les résultats, d’appuyer la mise en œuvre et d’appliquer des mesures fiduciaires et de sauvegarde de manière à gérer les risques ». « Cette démarche permet de répondre aux besoins des clients et de produire des résultats de développement durables », conclut le communiqué.