Le Maroc pilote « Namadij » de l’OMPI
Le Maroc a été désigné par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) pour assurer la phase de lancement d’un projet pilote baptisé «Namadij» portant sur la gestion des Dessins et des Modèles Industriels (DMI).
« Le choix du Maroc pour mener ce projet ambitieux a eu lieu sur la base de critères bien précis notamment les infrastructures et les stratégies nationales adoptées en matière de propriété intellectuelle, outre la capacité des organes en charge de la propriété intellectuelle de généraliser ce projet sur l’ensemble des entreprises », a déclaré Maria Nicola, responsable de l’OMPIC, chargée de superviser ce projet. Un projet similaire sera également expérimenté en Argentine.
Selon Mme Nicola le design industriel joue un rôle axial dans le renforcement de la compétitivité des PME. « Le dessin ou le modèle confère une valeur ajoutée au produit de l’entreprise et accroît à la fois la demande sur le marché pour ce produit et son rendement économique pour ses producteurs », a-t-elle relevé.
« Namadij » vise à inculquer aux entreprises marocaines une culture du design dans les domaines de la créativité et de l’innovation, a souligné pour sa part, le Directeur général de l’Office Marocain de la Propriété Intellectuelle et Commerciale (OMPIC), Adil El Maliki. « Ce projet, explique-t-il, se propose d’optimiser l’investissement des PME dans le design et de réduire les risques juridiques et financiers de l’entreprise ».
Revenant sur l’objectif visé par l’OMPI, Adil El Maliki a souligné que ce projet va « valoriser la dimension design au niveau de l’entreprise depuis la phase de la conception du produit jusqu’à celle de sa vente et de son exportation ». Les PME marocaines utilisent le système de design industriel, mais cette utilisation « reste en deçà du potentiel », a-t-il relevé.
Au Maroc, une trentaine de projets ont été sélectionnés pour bénéficier d’un accompagnement assuré par des créateurs et designers reconnus à l’échelle internationale, a fait savoir Maliki, rappelant que le design peut être un outil «formidable» de compétitivité et de distinction par rapport à la concurrence.