Le Kenya manque de moyens contre la cybercriminalité
Le Kenya a perdu 15 milliards de shillings (147 millions USD), en 2014 du fait de la cybercriminalité, révèle un rapport publié ce mercredi à Nairobi.
Les entreprises kenyanes ne disposent pas d’un mécanisme approprié pour lutter contre ce phénomène de l’ère technologique, précise le rapport 2015 sur la Cyber-sécurité.
Le secteur public paie un lourd tribut face à ce fléau, et déplore un manque à gagner estimé à 5 milliards de shillings. « Les structures gouvernementales, sont vulnérables aux crimes tels que les dégradations de sites web et les demandes de rançon », ajoute le document.
Si le secteur public est en tête du peloton des victimes de la cybercriminalité, il est suivi par des entreprises du secteur privé et en dernière position des particuliers.
Selon le même rapport, «au moins 5.000 routeurs Internet et caméras de vidéosurveillance appartenant à des sociétés sont accessibles sur Internet ce qui les exposent à des piratages informatiques en raison des défauts de réglage par les usines ».
Les attaques proviennent souvent des États-Unis et de l’Allemagne, précise ce rapport préparé par PKF Consulting, Serianu, une équipe de renseignements sur la cyber-menace et le Centre universitaire international des États-Unis en Afrique pour la recherche et l’innovation informatiques.
Le Kenya est encore mal équipé et ne dispose pas de mécanismes appropriés pour lutter contre ce phénomène, suivre la trace des hackers et autres criminels et calculer efficacement les pertes causées par la cybercriminalité.