Algérie : Vers une régulation du circuit commercial des produits agricoles
L’Etat algérien a annoncé la mise en place d’un nouveau dispositif pour mettre de l’ordre dans le circuit commercial des produits agricoles, dans le cadre de la lutte contre la spéculation et la hausse injustifiée des prix.
Le marché algérien connait une multiplicité d’intermédiaires qui participe fortement au renchérissement des prix des produits agricoles, a relevé le directeur de la réglementation et des affaires juridiques auprès du ministère algérien du Commerce, El Hadi Bakir.
Le nouveau dispositif porte sur l’instauration de bons de transactions commerciales obligatoires qui seront exigés dans la commercialisation des fruits, légumes et poisson frais, afin d’assainir leur circuit de distribution en assurant la « transparence dans leur traçabilité », a fait savoir Bakir.
Selon les explications du responsable algérien, l’objet de ce dispositif, « est de baliser le circuit de la distribution des produits frais par l’élimination des nombreux intermédiaires intervenant entre le producteur et le mandataire et de limiter la chaîne commerciale au trio producteur-grossiste-détaillant ».
Il a relevé que « les transactions faites entre l’agriculteur et le mandataire grossiste sont réalisées sans aucun document », précisant que le nouveau «dispositif concernera non seulement les agriculteurs mais aussi les éleveurs et pêcheurs, qui seront tenus d’utiliser ce type de bons dans toutes leurs transactions commerciales ».
Selon des observateurs, ce sont les commerçants, tentés par un gain rapide, qui procèdent à des augmentations « incompréhensibles et injustifiables » des prix des produits. Ce qui a accentué le phénomène de spéculation à grande échelle, et donc, une flambée des prix pénalisant le pouvoir d’achat du consommateur.
Le projet de loi est en phase d’élaboration, mais en attendant son adoption, le consommateurs algérien continuera à subir le dictat des commerçants.