Le différend autour du barrage sur le Nil Bleu finalement réglé
L’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan sont parvenus mardi soir, à la conclusion d’un accord qui met fin au différend qui les opposait autour de la construction par l’Ethiopie d’un barrage sur le Nil Bleu.
Baptisé « le document de Khartoum », l’accord signé par les ministres des Affaires étrangères et de l’Eau d’Egypte, d’Ethiopie et du Soudan, a désigné deux sociétés d’ingénierie françaises BRL et Artelia pour faire une étude technique sur les conséquences de la construction dudit barrage.
Selon les clauses de cet accord, l’Ethiopie s’est engagée à ne pas procéder au remplissage du barrage avant la fin de l’étude qui devrait durer un an. Addis-Abeba a par ailleurs indiqué être disposée à accueillir à tout moment sur le site du barrage, des experts égyptiens et soudanais.
Le barrage construit par l’Ethiopie, avait soulevé des protestations soudanaises et surtout égyptiennes. Selon l’Ethiopie, le barrage de la Renaissance est un ouvrage hydro-électrique, mais des experts égyptiens estiment qu’il est surdimensionné par rapport à cet objectif. Ils craignent que le barrage ne serve à l’irrigation, ce qui risque de priver l’Egypte d’une bonne partie des ses ressources en eau.
L’Ethiopie a en effet investi plus de 4 milliards de dollars pour se doter du Grand Barrage de la Renaissance, la plus puissante centrale hydroélectrique d’Afrique, qui va permettre au pays d’exporter de l’énergie électrique vers les pays voisins.
L’infrastructure censée être opérationnelle en 2017, a déjà suscité la colère de l’Egypte, qui revendique ses droits historiques sur les eaux du Nil, 85%, soit l’équivalent de 47 milliards de mètres cubes par an, proviennent d’Ethiopie.