2016, une année des entreprises privées sénégalaises

2016, une année des entreprises privées sénégalaises

Moustapha-BâSi les projets du plan Sénégal émergent (PSE) concernant le secteur privé sont mis en œuvre tel que prévu pour l’année 2016, les entreprises sénégalaises pourront se frotter les mains.

Plus de 1595 milliards FCFA (environ 2,552 milliards de dollars) d’opportunités d’affaires sont à saisir par les entrepreneurs privés du pays, a annoncé mardi à Dakar, le directeur général des finances au ministère de l’économie, des finances et du plan, Mamadou Moustapha Bâ.

Lors d’une rencontre entre le ministre de l’économie et les opérateurs économiques sénégalais, Moustapha Bâ a rappelé que le gouvernement a signé, dans le cadre du PSE, 110 conventions de financement pour un coût global de 2738 milliards FCFA, dont une partie sera exécuté en 2016.

Cette annonce a suscité peu d’engouement chez les hommes d’affaires sénégalais. Le patronat sénégalais est resté dubitatif sur la part qui sera effectivement captée par le secteur privé national, car n’émettant pas sur la même longueur d’onde avec les autorités gouvernementales sur les critères de nationalité pour les entreprises.

« Le secteur privé sénégalais, dans son ensemble n’a pas la même compréhension pour ce qui est de la nationalité », a soutenu le président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne. Il a indiqué qu’à son avis, «une entreprise sénégalaise est une société contrôlée à 51% par un Sénégalais et non une entreprise établie sur le sol national».

En tout état de cause, Mansour Kama, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) préconise un monitoring et un suivi de la part des opportunités d’affaires réservées au secteur privé national dans les projets du PSE.

Il déclare par ailleurs, avoir l’impression que l’Etat à travers la fiscalité privilégie plus les importations que l’industrialisation contrairement à ce qui est proclamé dans le PSE.

Sur la question de savoir quelle entreprise sénégalaise ou non, peut être qualifiée, le ministre du budget Birima Mangara estime qu’il faut une réponse communautaire notamment au niveau de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Martin Levalois

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