Le Maroc garde sa dette publique en deçà du seuil du surendettement
Le Maroc n’a pas encore dépassé la ligne rouge de l’endettement fixée à 70% du Produit intérieur brut (PIB), par le Fonds monétaire international (FMI), pour les pays émergents, a déclaré mardi, le ministre marocain de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, devant le parlement.
La dette publique du pays, a-t-il assuré, ne dépasse pas 64% du PIB et reste loin de la ligne rouge.
«Pour poursuivre la tendance descendante de l’endettement, le gouvernement a introduit de nouvelles dispositions dans la nouvelle loi organique, portant sur un cadrage juridique plus rigoureux de la dette, à travers l’introduction de la règle d’or, qui stipule de limiter l’endettement juste pour le financement des dépenses d’investissement et le règlement uniquement du principal de la dette», a indiqué Mohamed Boussaid.
Invité par la Chambre des représentants à s’expliquer sur la situation de l’endettement publique du royaume, le ministre s’est voulu rassurant.
Il a fait part des projets du gouvernement relatifs aux « réformes structurelles visant à améliorer le climat des affaires, à soutenir les secteurs producteurs, à diversifier le tissu économique national, à investir dans les ressources humaines et à poursuivre l’arbitrage entre ressources intérieures et extérieures ».
«Cette politique permettra de réduire la dette publique à partir de 2017 pour atteindre 60% du PIB à l’horizon 2020», a-t-il précisé.
Le ministre a fait noter que le taux d’endettement du Trésor a enregistré une baisse remarquable durant la dernière décennie, passant de 68,1% du PIB en 2000 à 50,3% en 2010. Néanmoins, Boussaid a regretté que sur les 5 dernières années, ce taux a connu une hausse d’environs 14% et ce depuis le début de la crise économique mondiale en 2010. Il est passé des 50,3% en 2010 pour s’établir à 64% en 2015, contre 53,7% en 2011, 58,2% en 2012, 61,5% en 2013 et 63,4% en 2014.