Fitch Ratings prédit une année 2016 difficile pour des banques africaines
L’agence de notation, Fitch Ratings a rendu publiques ses analyses sur les perspectives de l’année 2016, estimant que les banques de l’Afrique subsaharienne, ne seront pas en de bonnes postures dans les mois à venir et connaitront plutôt une année 2016 difficile.
Les risques qui pèsent sur les notations souveraines des Etats de la région, est la raison principale évoquée par Fitch Ratings.
«La baisse des prix des matières premières, des taux de croissance hésitants, la dépréciation des monnaies nationales, l’instabilité politique mettront, à des degrés différents, la pression sur les notations des États et par conséquent sur les profils de risques des banques de ces pays», a expliqué l’agence Fitch dans son dernier rapport.
Dans ce contexte, l’agence de notation fait noter que de nombreux défis se présenteront aux banquiers de l’Afrique subsaharienne. Elle cite entre autres défis « une croissance plus faible, une baisse des profits, une détérioration de la qualité des actifs et un resserrement des liquidités ».
Ces banques vont maintenir leur notation à en croire l’agence britannique. « Cette baisse de régime que devrait connaître le secteur bancaire dans la région, n’aboutirait pas à de nouvelles dégradations des notes attribuées aux banques étant donné les niveaux actuels des notations dans la région qui se situent généralement déjà autour de «B» (catégorie spéculative) », estime Fitch, soulignant que seules les banques sud-africaines et mauriciennes bénéficient en effet de notes car faisant partie de la «catégorie d’investissement».
Dans son rapport, Fitch Ratings dit s’attendre aussi à une augmentation des prêts non performants des banques actives au sud du Sahara, en raison de la baisse des performances des secteurs des hydrocarbures, des mines, du négoce et de l’industrie manufacturière.
Selon Fitch Ratings «la détérioration des actifs des banques découlera aussi de la dépréciation des monnaies africaines qui contribuera à renchérir le coût du refinancement en devises étrangères».