L’assureur français Coface note le Maghreb
La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), vient de rendre publique son évaluation du risque pays et du climat des affaires au Maghreb Arabe.
Selon la Coface, globalement la zone maghrébine n’est pas en grande forme, seul le Maroc sort la tête de l’eau avec un A4 suivi de l’Algérie et de la Tunisie avec une note B et la Libye ferme la marche avec un D.
L’économie marocaine reste particulièrement dépendante du secteur agricole. Après avoir enregistrée un taux de croissance proche de 4,5 % en 2015, la croissance marocaine diminuerait en 2016. Coface prédit donc une baisse de la croissance du Maroc en raison d’une campagne agricole en baisse.
Dans sa note, la Coface classe l’Algérie dans la catégorie B avec un risque « assez faible » de la cotation à moyen terme. Cette compagnie française dégrade ainsi la note de l’Algérie de A4 à « B », en raison de la chute des prix des hydrocarbures qui continueront à peser sur l’économie algérienne en 2016.
Coface attribue un autre «B» à la Tunisie, qui représente à son avis, un «risque modéré». L’assureur français revient longuement sur les effets négatifs des attentats terroristes du Bardo et de Sousse qui ont secoué le tourisme et le climat des affaires en Tunisie. « Etant donné l’importance du tourisme dans l’économie (7 % du PIB et 15 % de la population active occupée), les perspectives négatives du secteur rendent improbable une reprise forte de l’activité en 2016 », lit-on dans l’évaluation de Coface sur la Tunisie.
Dans le Maghreb, la Libye est la plus mal lotie. C’est un D que la Coface a donné à la Libye. « Les perspectives économiques libyennes dépendent d’une reprise de la production pétrolière qui reste pénalisée depuis 2014 par l’aggravation de la crise sécuritaire et politique dont souffre le pays », relève Coface. En 2016, la croissance économique sera caractérisée par une forte volatilité induite par une production pétrolière fluctuante, a souligné la compagnie. Cependant les réserves libyennes s’amenuisent rapidement passant de 111 Mds en 2012 à moins de 40 Mds en 2016 d’après les projections du FMI.