Algérie: Poursuite des investissements dans le secteur de l’énergie
La baisse des prix du pétrole brut et des revenus financiers de l’Algérie, ne vont pas faire suspendre les investissements dans le secteur de l’énergie. Bien au contraire rassure Alger. Les investissements vont être « poursuivis normalement », en s’alignant sur la politique gazière du pays, a indiqué le gouvernement algérien.
L’Algérie veut en priorité augmenter sa production et préserver les parts de marché des exportations algériennes sur le marché mondial. Le gouvernement se trouve dans « l’obligation d’augmenter » ses « capacités de production pour garantir une indépendance énergétique à long terme », a annoncé le ministre algérien de l’Energie, Salah Khebri, soulignant que « la demande nationale sur l’énergie augmente sans cesse ».
Selon les statistiques, l’énergie consommée par l’Algérie a presque doublé en 15 ans. De 30 millions de tonnes équivalant pétrole (TEP) en 2000, le pays est passé à 58 millions TEP en 2015, précise le ministre Khebri, alors que la production nationale se chiffre à 30 millions de tonnes/an.
L’option gouvernementale est de diversifier ses ressources énergétiques, a-t-il affirmé. A cet effet, une stratégie a été élaborée, qui vise à économiser 300 milliards m3 de gaz naturel d’ici 2030. Cet objectif atteint, les ressources seront alors utilisées dans des industries de transformation, a ajouté Salah Khebri.
« L’Algérie ambitionne de produire de l’électricité à partir de l’énergie nucléaire à l’horizon 2030. L’énergie solaire n’est pas en reste. Légitimement, elle veut aussi produire l’électronucléaire au cours de quinze prochaines années. Le gouvernement à cet effet, sollicite l’Agence internationale de l’énergie atomique pour la formation », indique le ministre en dévoilant la stratégie future.
Entre 2020 et 2024, trois nouvelles raffineries (Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra) vont être exploitées. Ce qui va permettre à l’Algérie d’exporter ses produits énergétiques raffinés, espère Alger.