L’Algérie a recours à un emprunt obligataire
La baisse sans cesse des cours mondiaux de pétrole ne rassure pas l’économie algérienne et pour faire face à ses besoins en financement, l’Etat algérien s’apprête à lancer un emprunt obligataire, a annoncé mercredi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
« L’emprunt obligataire est une bonne chose car c’est le seul moyen qui reste pour mobiliser l’épargne nationale et faire face aux engagements budgétaires du pays, qui évitera ainsi un recours précipité à l’endettement extérieur », a commenté l’économiste algérien et professeur en économie institutionnelle et en management, Chérif Belmihoub.
Le taux de 5% fixé pour cet emprunt devra garantir un engouement de la part des épargnants, a estimé Belmihoub, affirmant qu’«un tel taux est intéressant dans la mesure où il est aligné sur le taux d’inflation, mais il est beaucoup mieux rémunéré que les dépôts bancaires dont les taux tournent actuellement entre 1,75% et 2% ».
Compte tenu de sa position actuelle, a-t-il ajouté, l’Algérie ne possède pas encore les techniques nécessaires lui permettant de négocier efficacement des prêts à l’international.
« Aujourd’hui, l’Algérie est complètement en dehors du marché financier international et n’a, donc, pas la compétence adéquate pour bien négocier une dette (…) au risque de se faire avoir par ses créanciers ».
Chérif Belmihoub suggère que les futures politiques économiques de l’Algérie se basent essentiellement sur la bonne gouvernance, les compétences techniques, une transparence totale dans la gestion des affaires publiques et des choix économiques rationnels axés sur un « arbitrage intelligent ».