Burkina Faso : L’heure est à l’optimisation fiscale
La Direction générale des impôts (DGI) du Burkina Faso a fait sa rentrée fiscale, ce mardi 15 mars 2016, à Ouagadougou, sur le thème « Quelle gouvernance pour une fiscalité intérieure optimale en 2016 : Défis enjeux et perspectives ». Occasion pour le Directeur général des impôts, Adama Sanou, d’annoncer les objectifs de son département pour le compte de l’année 2016.
« Dans les misions de recouvrement fiscal, les prévisions initiales assignées à la DGI, à la date du 1er janvier 2016, s’élèvent à 588 milliards de FCFA », a déclaré M. Sanou, soulignant que cette somme est susceptible d’être revue à la hausse à la faveur de la loi de finance rectificative.
Pour l’augmentation des recettes, la ministre en charge de l’économie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly Sori, a indiqué qu’au delà de la rentrée fiscale qui est inédite dans le pays, il faut avoir recours à plus d’innovations. « Cette année, un accent sera mis dans la stratégie innovante d’optimisation du recouvrement des recettes intérieures propres », a fait noter la ministre Coulibaly Sori.
Pour le directeur Sanou, la priorité de cette année est la gouvernance en milieu fiscal avec de nouvelles mesures pour une optimisation fiscale. « Les mesures fiscales nouvelles de la loi de finance 2016 se résument à des mesures d’élargissement de l’assiette, d’ajustement technique et à des mesures de faveur », a ajouté le directeur des impôts.
S’agissant des mesures d’élargissement de l’assiette, il est essentiellement question d’une réévaluation de la taxe sur certains biens. Par exemple, « les produits qualifiés de luxe qui étaient taxés à 30%, ont vu leur taux être rehaussé à 40% », a-t-il précisé. Les mesures de faveur consistent en des exonérations. Sont notamment concernés, les matériaux de construction, le matériel de presse, le matériel informatique au profit des structures du système financier décentralisé.