Le FMI prévoit 4% de croissance Madagascar en 2016

Le FMI prévoit 4% de croissance Madagascar en 2016

Antoinette-SayehUne mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par sa directrice du département Afrique, Antoinette Sayeh prévoit un taux de croissance à Madagascar de 4% en 2016 contre 3% en 2015, au terme d’une visite d’information dans la Grande île.
La situation économique à Madagascar n’est guère reluisante. Avec les cours des matières premières au plus bas et les intempéries qui ont eu un impact sur les redevances minières et la production agricole du pays, l’économie malgache peine à décoller, estiment les experts du FMI.
« En 2015, le taux de croissance se trouvait à environ 3% et nous prévoyons, cette année en 2016, un accroissement vers 4% », a déclaré Mme Sayeh, faisant état d’une amélioration au niveau des dépenses d’investissement dans les secteurs entre autres, de la construction, du bâtiment, des services grâce aux efforts de réforme en cours dans le pays.
Même si, pour l’instant, Madagascar n’a pu négocier qu’un accord à minima avec le FMI, Antoinette Sayeh envisage un partenariat plus poussé entre les deux parties. « Nous pensons renforcer ce partenariat, aider le gouvernement à appuyer son programme de réformes afin de commencer à s’attaquer aux énormes problèmes sociaux à Madagascar», a-t-elle ajouté.
A la fin de sa mission, Antoinette Sayeh s’est montrée assez optimiste pour l’année à venir dans la Grande île, même si cet optimisme contraste avec la situation sur le terrain. Depuis la sortie de crise et le retour à la constitutionnalité il y a deux ans, le gouvernement malgache peine à convaincre ses partenaires financiers à débloquer des fonds. Corruption, trafics, lenteur dans la mise en place de réformes : autant de points négatifs sur lesquels les bailleurs attendent des avancées qui tardent à arriver.
La mission du FMI a relevé qu’il reste de gros défis à surmonter pour le pays, en s’attaquant notamment au problème de la corruption, de la mauvaise gestion de l’administration ou des entreprises publiques, et d’engranger plus de recettes pour remplir les caisses de l’Etat.

Martin Levalois

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