La BAD appuie le Togo pour protéger sa zone côtière
Une délégation de la Banque Africaine de Développement (BAD) a effectué du 14 au 23 mars courant, une mission au Togo, dans le cadre de la préparation du projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou et de la protection de la côte togolaise en proie à une érosion.
La mission de la BAD a permis de finaliser les modalités techniques et financières du projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou. L’équipe de la banque panafricaine conduite par Lydie Ehouman, économiste principale des transports, a étudié l’appui à apporter au gouvernement togolais dans la lutte contre l’érosion côtière.
La délégation a également pris contact avec les populations des préfectures du Golfe et des Lacs exposées aux conséquences de l’érosion côtière, dans le cadre d’une large concertation avec les acteurs concernés.
Plusieurs réunions techniques ont été organisées dans le cadre de cette mission, l’objectif étant d’actualiser les quantités et les coûts des ouvrages afin d’optimiser leur financement. Même si l’objet principal de la mission reste la construction de la route côtière, la composante environnementale est importante pour les autorités togolaises.
Selon des études, l’avancée de la mer fait perdre chaque année, 10 à 15 mètres de côtes au Togo.
«Aujourd’hui il y a deux routes côtières qui sont dans la mer. (…) Si vous ne luttez pas contre l’avancée de la mer, à quoi ça servira de faire une belle route qui dans dix ans, si rien n’est fait, va se retrouver dans la mer », s’était interrogé le président Togolais Faure Gnassingbé, lors d’une table ronde organisée par la Banque mondiale pendant les travaux de la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21), Le 1er décembre dernier.
Depuis 2010, le gouvernement a dans le cadre du Programme National d’Investissements pour l’Environnement et les Ressources Naturelles (PNIERN) réalisé des ouvrages de protection du littoral d’Aného pour un montant estimé à 3 milliards de francs CFA. Le projet a permis la réfection des berges de l’embouchure du Lac-Togo ainsi que la stabilisation du littoral entre Aného et Goumou Kopé à 47km de Lomé.