Maroc : La restructuration de l’OCE piétine

Maroc : La restructuration de l’OCE piétine

oce-marocPlus d’une décennie après le début de la restructuration de l’Office de commercialisation et d’exportation (OCE), le processus semble piétiner et n’a pas encore atteint les objectifs escomptés, c’est le constat établi par la Cour des comptes dans un rapport sur le contrôle de gestion de l’Office publié le 24 mars.

Que ce soit sur le volet institutionnel, social, financier, le portefeuille et les participations, aucun processus n’a abouti, déplore la Juridiction financière du Royaume.

Selon le plan de restructuration et de repositionnement de l’OCE, engagé en 2005, il était prévu la transformation de l’OCE en société anonyme (SA) intégrant les activités des filiales Socober et Socamar. Pour concrétiser ce volet, un projet de loi portant transformation de l’OCE en SA avait été examiné en 2006, mais n’a pas pu aboutir à ce jour.

Concernant le volet social, si l’opération de départ volontaire a permis à l’Office de réduire sa masse salariale de manière graduelle, elle a eu comme conséquence directe le rétrécissement de son effectif et la vacance de plusieurs postes clés de responsabilité, relève la cour.
Revenant sur le volet financier, la Cour des comptes assure que l’OCE n’a pas respecté les clauses contenues dans le plan de restructuration. «Dans le plan de restructuration, il a été recommandé à l’institution de se désengager du préfinancement des campagnes agricoles », mais dans son rapport la cour indique que l’OCE a continué à préfinancer les producteurs sous diverses formes en plus de l’échec des actions menées par l’Office pour recouvrer ses créances.
S’agissant du volet portefeuille et participations, le constat est identique. Le plan de restructuration prévoyait l’assainissement du portefeuille de l’OCE en procédant à la liquidation des entreprises en cessation d’activités et le maintien de celles en activité, mais cet assainissement n’est toujours pas achevé, soulignent estimant qu’au final, le repositionnement stratégique de l’Office n’est plus ni moins qu’un fiasco.

Martin Levalois

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