El Niño inquiète l’ONU
Les événements du phénomène météorologique El Niño, sévissent dans quatre continents avec de graves conséquences climatiques et environnementales, constate l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
El Niño est particulièrement redouté et a des conséquences diamétralement opposées selon les régions : moussons mortelles en Asie, sécheresses en Australie et en Afrique, inondations en Amérique du Sud.
L’agence onusienne, inquiète des impacts de ce phénomène naturel, appelle à une meilleure coordination pour en limiter les dégâts. « El Niño met en danger la sécurité alimentaire et la santé de près de 60 millions de personnes à travers le monde », indique la FAO, qui ajouté que « les personnes qui comptent essentiellement sur leur bétail pour subvenir à leurs besoins sont particulièrement vulnérables étant donné la longue période requise pour reconstruire des troupeaux décimés par la sécheresse ».
A l’issu d’une réunion organisée à Rome par quatre agences de l’ONU, à savoir la FAO), le Fonds international pour le développement agricole (IFAD), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), il a été annoncé que « plus de 2,4 milliards de dollars seront nécessaires pour mettre en place des interventions d’urgence ». « Mais il manque actuellement 1,5 milliard de dollars », souligne l’ONU.
El Niño qui apparait d’une manière irrégulière, tous les 2 à 7 ans, avec des épisodes qui débutent en général en milieu d’année et durent de 6 à 18 mois, a atteint son apogée de 2015 à 2016. La rencontre a souligné que le déclin du phénomène El Niño n’est pas encore connu. «Il continuera à influencer les variations de température et les précipitations en provoquant d’autres phénomènes météorologiques extrêmes dans différentes régions du monde», précise la même source.
Les 4 agences de l’ONU se sont engagées à œuvrer pour intensifier de manière urgente les actions liées à l’actuelle crise provoquée par El Niño tout en s’assurant d’une réaction plus efficace lors d’évènements similaires à l’avenir. Elles disent compter sur des partenaires en développement pour s’assurer que des projets visant à réduire les risques de catastrophes seront multipliés dans les zones les plus vulnérables.