Anacarde : le Sénégal et le Ghana sur les pas de la Côte d’Ivoire

Anacarde : le Sénégal et le Ghana sur les pas de la Côte d’Ivoire

Noix-de-cajouAprès le café, le cacao et le coton, l’anacarde occupe désormais une place de choix des produits agricoles d’exportation en Afrique occidentale.

En 2015, la Côte d’Ivoire est devenu le premier producteur mondial avec 702 000 tonnes et premier exportateur. L’essor de la filière devient remarquable pour davantage susciter les convoitises des investisseurs.

Vu cet engouement, le Sénégal ambitionne de s’investir plus dans la filière noix de cajou afin d’augmenter sa production. Actuellement, le Sénégal produit 40 000 tonnes de noix de cajou par an. Le pays projette d’atteindre le pic de 100 000 tonnes d’ici 2018. Les acteurs, les parties prenantes y compris le gouvernement sénégalais, tiennent à consolider 20 000 milliards de Fcfa de revenus et 220 000 emplois.

Au Ghana, le mois dernier, le gouvernement a pris la décision de lever l’interdiction d’exportation des noix de cajou. En son temps, la mesure avait pour ambition de favoriser la transformation locale de l’anacarde. En 2014, avec l’exportation de cajou, le pays a engrangé 134,61 millions de dollars.

Selon le ministère ghanéen du Commerce et de l’industrie, le pays enregistre 2 unités de transformation qui comptent sur une production nationale annuelle de 65 000 tonnes pour fonctionner à temps plein. Ces unités transforment 35 000 sacs. « Si peu pour établir la confiance entre les fermiers et les unités de transformation », indique-t-on.

Le gouvernement a fixé le cap de la transformation locale de 100% d’ici 2020. Déjà, il compte réaliser 35 % de transformation en 2016. Pour atteindre ce cap, la Côte d’Ivoire institue une unité expérimentale de transformation de 5 000 tonnes à Yamoussoukro avec pour partenaire la compagnie vietnamienne Viet Mold Machine.  Elle va créer une usine de bioplastique avec pour utilisant le jus de pomme de cajou, comme matière première avec à la clé une production de 420 000 t par an.

Les Israéliens du groupe agro-industriel Mitrelli partagent l’initiative du gouvernement ivoirien de construire douze usines de transformation d’une capacité chacune de 5 000 à 15 000 tonnes par an.

Agnès Molitor

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