Algérie : Le point sur l’emprunt obligataire de l’Etat une semaine près son lancement
Une semaine après le lancement de l’emprunt obligataire par l’Etat algérien, le 17 avril 2016, trois agences bancaires publiques à Alger font état d’un bon démarrage de l’opération.
Les premiers engagements ne sont pas le fait de détenteurs de fonds informels connus sous la dénomination de « S’hab ech-chkara » (les détenteurs de portefeuilles) mais des clients qui ont des comptes bancaires de longue date.
Une situation qui ne surprend guère dans le milieu bancaire algérien. Sans préjuger de l’évolution des choses dans les prochains jours, des responsables d’agences bancaires s’attendent à ce que de nombreux détenteurs de comptes transforment une partie de leurs épargnes en souscriptions à l’emprunt obligataire de l’Etat.
La compagnie d’assurances des hydrocarbures (Cash) a annoncé avoir souscrit, dimanche, à l’emprunt obligataire national en achetant 4.000 obligations d’une valeur globale de 200 millions DA.
« Nous sommes très heureux de participer à cet emprunt et, donc, au financement de notre économie» a déclaré le PDG de cette compagnie, Mokhtar Naouri, à l’issue de la signature du chèque de souscription auprès du Crédit Populaire d’Algérie (CPA). Il a relevé que « c’est une opération rentable pour notre compagnie du moment que nous aurons une rémunération annuelle de 5,75% durant les cinq prochaines années».
«Cette souscription était la plus importante, en termes de valeur, depuis le lancement de l’emprunt obligataire il y a une semaine », a précisé le président du conseil d’administration de la Cash, Omar Boudieb qui n’a pas écarté la participation de sa banque à cet emprunt obligataire.
Lancé le 17 avril dernier, l’Emprunt national pour la croissance économique a une durée de souscription de 6 mois. Il doit permettre de mobiliser des «ressources disponibles et endormies dans les tiroirs» pour financer des projets d’investissements et économiques de l’État algérien, dont les caisses sont à moitié vides depuis la chute conséquente des prix du pétrole qui constitue la principale source de revenus extérieurs du pays.