Le Maroc se repositionne en Asie à la faveur des visites royales
Le Roi Mohammed VI entame cette semaine une visite officielle en Chine, à l’invitation du président chinois, Xi Jinping, une visite qui intervient moins de deux mois après celle effectuée par le souverain, à la mi-mars en Russie et après sa tournée dans plusieurs pays arabes du Golfe.
L’Inde est aussi sur l’agenda des futures visites royales en Asie.
Ces visites couronnées par la conclusion de nombreux accords de coopération et de partenariat multidimensionnel, traduisent la volonté du Maroc de se repositionner, à l’initiative du Roi Mohammed VI, sur le flanc oriental de l’échiquier international, l’objectif étant de rééquilibrer sa dépendance accrue de ses partenaires traditionnels notamment européens et nord-américains.
Elles interviennent aussi suite à la récente percée marocaine sur le continent africain devenu ces dernières années, l’une des grandes destinations des investissements directs du Maroc à l’étranger (IDE). Entre 2003 et 2014, près de 49% du total des IDE marocains ont été injectés en Afrique subsaharienne dans les secteurs des banques et de la finance, des télécom, des holdings, du BTP et de l’immobilier, des Mines et de l’industrie.
A présent, le royaume chérifien tient sans sa ligne de mire les puissances économiques émergentes du continent asiatique.
C’est dans ce contexte qu’intervient la nouvelle visite royale en Chine, où le Roi Mohammed VI va avoir des entretiens avec le président Xi Jinping avant de présider ensemble la signature de plusieurs accords de coopérations dans divers domaines.
Lors de ce déplacement à Pékin, le roi du Maroc sera accompagné outre par ses conseillers et plusieurs ministres, par une forte délégation économique comprenant notamment la présidente de la CGEM (patronat), Meriem Bensalah-Chaqroun, le DG du Groupe CDG, Abdellatif Zaghnoun, le PDG de Maroc Telecom, Abdeslam Ahizoune et les patrons de la SNI, Hassan Ouriaghli et d’Holmarcom, Mohamed Hassan Bensalah ainsi que d’autres opérateurs publics et privés.
Pour rappel, en 2014, les échanges commerciaux entre le Maroc et la Chine ont plafonné à 27 milliards de DH, soit le niveau le plus élevé jamais atteint. A fin novembre 2015, les exportations et importations étaient de l’ordre de 27,7 milliards de DH avec néanmoins, un net manque à gagner de 25,7 milliards de DH à la défaveur du Maroc, dont la valeur de ses exportations vers l’empire du milieu, avoisine à peine les 2 milliards de DH.
En revanche, les IDE de la Chine au Maroc ont quadruplé en trois ans passant de 52,7 millions de DH en 2013, à 202,6 millions de DH en 2014 pour atteindre 246,1 millions de DH un an après.
