Côte d’ivoire: La « pêche » a été prometteuse
Les partenaires techniques et financiers ont réitéré leurs soutiens à la Côte d’Ivoire qui peut compter sur eux pour financer son développement économique. Pour les autorités ivoiriennes, la table ronde organisée mardi 17 mai à Paris a été un succès, car elle a permis d’engranger des contributions supérieures à 15 milliards de dollars. Cette mobilisation financière est deux fois plus que ce qu’attendait le gouvernement ivoirien pour soutenir son plan national de développement 2016-2020.
La Banque mondiale, qui était l’hôte de la réunion, se positionne comme le premier partenaire financier d’Abidjan, avec une enveloppe de 5 milliards de dollars constituée de prêts et de dons. La Banque africaine de développement (BAD) a promis 2 milliards de dollars, et la Banque islamique de développement, 1,8 milliard. La France s’est, de son côté, engagée à apporter 1,7 milliard d’euros d’appui à travers des contrats de désendettement.
Les 15 milliards mobilisés représentent le quart des 60 milliards de dollars que le gouvernement ivoirien a prévu d’injecter en terme d’investissement en cinq ans, dont 38 % financés par l’Etat. C’est dans ce cadre que s’inscrira le soutien des bailleurs de fonds publics internationaux.
Sur les 5 dernières années, la Côte d’ivoire a beaucoup œuvré pour la reconstruction de son économie et la consolidation de la paix. Le nouveau plan de développement 2016-2020 viendra soutenir les efforts déjà consentis.
« Il s’agit maintenant d’engager une seconde étape dans la transformation structurelle de l’économie ivoirienne », a plaidé le premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan, rappelant que son pays s’était fixé pour objectif de rejoindre les pays émergents d’ici à 2020.
« Les pays asiatiques qui ont réussi à transformer en profondeur leur économie ont investi massivement dans le capital humain à travers la santé et l’éducation », a souligné Pierre Laporte, le représentant de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire en insistant sur le fait qu’il persiste dans le pays un taux de malnutrition élevé et que l’éducation a beaucoup souffert des années de guerre civile.
Plusieurs priorités ont été dessinées, par Yamoussoukro, comme la modernisation de l’agriculture, le développement d’industries agroalimentaires, l’accès à l’énergie, l’éducation, la lutte contre la corruption, ou encore l’amélioration des conditions de vie des plus démunis.