Sénégal: Le secteur agricole pour conduire à l’émergence
Comme beaucoup de pays africains, le Sénégal aspire à l’émergence. Et dans cette marche vers un développement soutenu et durable, le Sénégal accorde une place prépondérante au secteur agricole. Une stratégie soutenue par la Banque Mondiale qui vient d’accorder au pays un prêt de 20 millions de dollars.
« Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un crédit IDA de 20 millions de dollars pour soutenir 150.000 petits agriculteurs au Sénégal », lit-on dans un communiqué rendu public mercredi. Il s’agit d’un financement additionnel à la 2ème phase du PPAAO (WAAPP-2A) qui vise à renforcer la production de semences certifiées et le système de commercialisation dans la filière arachidière, a-t-on appris. «Le projet vise à accroitre la production, la diffusion et l’adoption de technologies améliorées dans les filières prioritaires du Sénégal. Ainsi, 850.000 agriculteurs dont 40% de femmes vont désormais être les bénéficiaires directs du PPAAO-Sénégal », précise le communiqué.
De son analyse la Banque mondiale estime que l’agriculture reste un secteur clé de l’économie sénégalaise, car elle représente les deux tiers des recettes d’exportation et constitue la base de la nourriture et des moyens de subsistance de près de 70% de la population rurale.
«Dans ce secteur, la chaîne de valeur de l’arachide joue un rôle clé dans l’économie du pays car le produit est cultivé par près de 480.000 ménages ruraux, soit 65% de la population agricole. Cependant, la productivité reste faible, parce que le secteur agricole contribue seulement pour environ 17% du PIB alors que plus de 40% de la population est employée dans le secteur», a commenté Louise Cord, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal.
Le financement additionnel aidera le Gouvernement du Sénégal à concevoir une nouvelle stratégie de développement de la chaîne de valeur de l’arachide, ainsi que la préparation d’un programme à long terme visant à diversifier les activités économiques dans les zones de production de l’arachide, a souligné pour sa part Aifa Fatimata Ndoye Niane, Economiste agricole principale et chargée du programme au sein de la Banque mondiale. Parmi les activités inscrites sur cette ligne budgétaire, figure le recensement des entreprises agricoles, y compris les organisations de producteurs et les coopératives.