De la matière grise pour réduire la pauvreté
Depuis lundi, le groupe de la Banque africaine pour le développement (BAD) tient son Assemblée Générale annuelle à Lusaka, en Zambie, à la cherche des idées innovantes susceptibles de sortir l’Afrique de la pauvreté.
Pour le président de la BAD, Akinwumi Adesina, pour lutter contre la pauvreté, l’Afrique doit « investir dans la matière grise qui sera le véritable moteur du progrès, c’est-à-dire dans la formation de nos enfants ».
Le président de la BAD qui intervenait au cours d’un panel sur la sécurité alimentaire, l’Afrique peut parvenir à la sécurité en matière de nutrition par une hausse des investissements et des partenariats publics-privés.
« La nutrition n’est pas uniquement un problème de santé et de développement social, c’est un investissement qui façonne la croissance économique de toutes les nations africaines », a déclaré M. Adesina.
« Si la croissance de nos enfants est retardée aujourd’hui, c’est celle de nos économies qui le sera demain. Mais quand les enfants d’Afrique seront bien nourris et pourront accomplir leur croissance, étudier et atteindre leur plein potentiel, c’est le potentiel du continent entier que nous parviendrons à libérer », a-t-il plaidé.
Selon une étude de « Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition », la réduction du retard de croissance de 40 % en 2025, pourrait ajouter 83 milliards de dollars à la croissance du PIB dans pas moins de 15 pays d’Afrique sub-saharienne. Le rapport souligne que « rien qu’au Nigéria, cela représente 29 milliards de dollars de revenu national, soit un ratio coût-bénéfice de 17 pour 1 pour les investissements supplémentaires ».