L’économie du Cameroun souffre des fluctuations des prix du pétrole
L’économie camerounaise est à la merci des fluctuations et de la faiblesse du cours du pétrole sur le marché international, c’est le constat établi par le comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP), à l’issue de sa première session ordinaire de l’année qui s’est tenue à Yaoundé.
«Entre le 1er janvier et le 30 avril 2016, les droits de transit du pipeline Tchad/Cameroun ont connu une baisse de 1,2 milliards FCFA par rapport à la même période en 2015», a-t-il précisé, ajoutant qu’ils s’établissent à 10,88 milliards FCFA cette année, contre 12,07 milliards FCFA l’année dernière.
L’exploitation du pipeline Tchad/Cameroun, notamment l’enlèvement du pétrole brut au terminal Komé Kribi, constituait l’un des principaux points à l’ordre du jour.
Ainsi, la baisse des ressources générées au titre du droit de transit est la conséquence de la diminution des quantités de pétrole acheminé par cet oléoduc pendant les quatre premiers mois de l’année en cours, a souligné le CPSP.
«Du 1er janvier au 30 avril 2016, un volume cumulé de 14,17 millions de barils a été enlevé, contre 15,79 millions de barils au cours de la même période de l’exercice précédent », a indiqué Adolphe Moudiki, Administrateur-directeur général (ADG) de la société nationale des hydrocarbures (SNH) et président du CPSP.
Cette tendance baissière amorcée par les droits de transit du pipeline intervient après une chute de 30% enregistrée par les recettes douanières, qui se chiffrent à 175,7 milliards de FCFA au premier trimestre 2016, contre des prévisions de 187 milliards FCFA fixées comme objectif pour cette période à la direction générale des douanes (DGD).
Selon les analystes, la persistance des faibles cours du pétrole pourrait engendrer une baisse des recettes budgétaires de l’état et nécessiter un rééquilibrage budgétaire.
Bien que diversifiée et par conséquent peu dépendante du pétrole, l’économie camerounaise ressent quand même un préjudice non négligeable causé par les fluctuations et la faiblesse du cours du pétrole sur le marché international.