Début de la série TV «Stop corruption» au Burkina Faso
Le premier épisode de la série télévisée intitulée «Stop corruption», a été diffusé ce 18 juin sur la télévision nationale du Burkina Faso, RTB.
Réalisée sous l’impulsion du Réseau national de lutte anti-corruption (Ren-Lac), cette série marque la synergie d’action entre le gouvernement et la société civile burkinabè pour lutter contre la corruption.
Lors du lancement de la série le 04 juin dernier, le premier ministre Burkinabé, Paul Kaba Thiéba a rappelé que son gouvernement était totalement engagé dans la lutte contre ce fléau qui fait perdre d’importants fonds au pays, des ressources qui peuvent profiter à son développement.
«Stop corruption» est une série de 26 épisodes de 26 minutes chacun, qui veut passer par le divertissement pour véhiculer des messages pertinents. Selon le Ren-Lac, la première cible de cette série est la jeunesse.
« Le Ren-Lac a bien choisi en investissant dans la jeunesse, parce que c’est par celle-ci et par le changement de mentalité au niveau des jeunes qu’on pourra véritablement lutter contre la corruption», a indiqué le président de l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (Asce-Lc), Luc Marius Ibriga.
Selon le Secrétaire exécutif du Ren-Lac, Claude Wetta, la corruption est «très développée» au Burkina Faso, au point qu’il faut «nécessairement prendre des mesures urgentes et fortes».
À la fin du mois d’avril 2016, le gouvernement a fixé le seuil du «délit d’apparence» des agents de l’État à 5% au-delà de leurs revenus licites. Il est également interdit à ces derniers d’accepter des cadeaux, dont la valeur excède les 35000 francs CFA.
Ren-Lac est une organisation qui recommande, entre autres, l’introduction de la lutte contre la corruption dans les programmes d’enseignement ainsi que la formation des enseignants à cette problématique. L’objectif est de rendre « les élèves capables de reconnaître et d’expliquer le phénomène de la corruption, de concevoir la lutte contre la corruption et de s’impliquer » dans cette dernière.
Selon le rapport 2015 de l’ONG Transparency International sur l’indice de perception de la corruption, le Burkina occupe la 12e place sur 52 pays africains étudiés.