Maroc: La SAMIR a 6 mois pour se remettre en selle
La justice marocaine a accordé un délai supplémentaire de 6 mois à la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR), pour reprendre ses activités, interrompues en août 2015, et trouver un repreneur.
Ce délai de 6 mois devrait permettre à l’administrateur judicaire désigné de « faire le point sur les actifs en vue d’une revente ou de négocier un redémarrage avec un éventuel repreneur», explique une source proche du dossier.
Le syndic judiciaire nommé par le Tribunal de commerce de Casablanca, n’a pas pu redémarrer dans le délai escompté la production de la Samir (200.000 barils par jour avant la crise), a-t-on appris. Le raffineur n’a pas encore reçu le pétrole brut nécessaire pour redémarrer son activité de raffinage. Un appel d’offres pour 8 millions de barils de brut a été émis en mars, mais n’a pas encore abouti.
Aussi, l’entreprise marocaine a reçu un délai supplémentaire de six mois et a donc jusqu’à 21 janvier 2017 pour reprendre sa production et trouver un repreneur.
La Samir est confrontée à de graves difficultés financières et à de lourdes créances. Elle a été mise en liquidation judiciaire par le tribunal de première instance le 21 mars 2016. Une décision confirmée le 1er juin dernier, en appel.
La décision prise par le tribunal de commerce de Casablanca signifie que les actifs de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage, seront mis en vente au profit de ses créanciers et de l’Etat.
Les dettes de la SAMIR envers l’administration fiscale et les Douanes s’élèvent à quelque 1,2 milliard d’euros tandis que l’ensemble de ses dettes bancaires et obligataires atteignent 1,84 milliard d’euros.
La SAMIR qui est l’unique raffinerie du Royaume, assurait le tiers des besoins marocains en carburants. En 1997, elle est passée sous le contrôle du groupe Corral Petroleum Holdings AB, qui détient 67,27% de son capital, le reste étant détenu par d’autres actionnaires, notamment Holding marocaine commerciale (Holmarcom 7,78%).