Le Kenya et l’Ethiopie déboursent 1,8 milliard d’euros pour construire un pipeline
Le Kenya et l’Éthiopie ont conclu un accord portant sur la mise place d’un pipeline transfrontalier, pour un coût de 1,8 milliard d’euros. Cet ouvrage permettra d’acheminer à partir de 2021, le pétrole entre la ville côtière de Lamu, dans le Sud-Est du Kenya et Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
L’accord a été signé la semaine dernière lors de la visite officielle du Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, à Nairobi, capitale du Kenya.
Ce pipeline est un tronçon du vaste programme dénommé «Lapsset» (Lamu Port and Lamu Southern Sudan-Ethiopia Transport Corridor). Il est question de relier des oléoducs pour transporter le pétrole éthiopien, sud-soudanais et kényan jusqu’au futur port de Lamu, dont le coût de construction est estimé à près de 24 milliards de dollars.
L’Ouganda était parmi les promoteurs du projet Lapsset, mais il a lâché ses compagnons en cours de route, le mois dernier, pour faire cavalier seul et exporter son pétrole par le port de Tanga en Tanzanie.
L’Éthiopie a également d’autres mégas chantiers en cours, dont un pipeline qui va faire la jonction entre le centre du pays et le port de Djibouti. C’est le fonds Black Rhino, piloté par le capital-investisseur américain Blackstone Group et la société sud-africaine MOGS Oil & Gas Services qui vont décaisser le financement de ce projet, évalué à 1,55 milliard de dollars. Les travaux devraient s’achever au dernier trimestre 2018.
Au cours du même déplacement, les deux pays ont également signé un contrat pour l’achat d’électricité. Le Kenya va être approvisionné en énergie hydroélectrique, 400 mégawatts exactement, dans les dix-huit prochains mois par l’Ethiopie.