L’environnement des affaires marocain séduit le canadien Bombardier
Face à des problèmes de compétitivité en Irlande, Le constructeur aéronautique canadien Bombardier compte délocaliser au Maroc «un havre de paix» et de croissance, une partie de sa production, confirmant ainsi la confiance qu’il place dans le royaume.
Le Maroc va récupérer une partie de l’activité de Bombardier à Belfast, l’annonce a été faite par le quotidien irlandais «The Belfast Telegraph», dans sa livraison de vendredi dernier. Le constructeur aéronautique canadien a «confirmé le transfert de certaines de ses activités (au Maroc), car il lui était impossible de rester compétitif en Irlande du Nord», rapporte le quotidien.
Cette décision a donc pour objectif de réduire les coûts, explique Bombardier indiquant que les activités concernées sont celles relatives à la série C.
Bombardier qui est le troisième constructeur aéronautique au monde, avait entamé les travaux d’extension de son usine de Casablanca en octobre dernier, pour un investissement progressif de 140 millions de dollars. A l’horizon 2020, le groupe canadien devrait monter à 200 millions de dollars d’investissement. L’usine de Bombardier compte un peu plus de 300 collaborateurs essentiellement des employés locaux.
«Notre effectif devra être porté à 850 personnes d’ici 2020», avait déclaré Stephen Orr, vice-président de Bombardier Maroc (Bombardier Aerospace North Africa).
La production de son site marocain basé à Midparc en région casablancaise, est destinée aux usines de Bombardier situées au Canada, aux États-Unis et en Irlande du Nord pour la fabrication de différents types d’avions, dont la Série CRJ.
Le chiffre d’affaires total de l’avionneur a chuté de 6,7%, au deuxième trimestre, passant à 4,31 milliards de dollars. «La perte nette de Bombardier s’est établie à 490 millions de dollars sur la période, soit -0,24 dollar par action, contre un bénéfice de 125 millions (0,06 dollar/action) il y a un an», avait annoncé l’entreprise.