Le Maroc adopte l’agriculture durable pour combattre le changement climatique
Depuis que l’organisation de la COP22 a été confiée au Maroc, le royaume vit au rythme des innovations en matière de préservation de l’environnement.
Cette semaine de hauts fonctionnaires de la région du Maghreb, étaient réunis à Rabat, pour discuter notamment de l’agriculture durable, la lutte contre le changement climatique, des mécanismes financiers et de l’engagement à réduire les émissions des gaz à effet de serre.
«L’agriculture va être considérablement affectée par le changement climatique, mais l’agriculture durable peut aussi faire partie des solutions envisagées pour combattre ce même changement climatique», a fait noter le sous-directeur général et représentant régional au Proche-Orient et l’Afrique du Nord que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
« Caractérisé par un climat semi-aride à aride et par la raréfaction des ressources hydriques, le secteur agricole des pays du Maghreb subit de plein fouet les conséquences des changements climatiques », c’est l’un des constats fait par cette réunion qui a pris fin mercredi.
Présenté en avril 2015 à Rabat, un rapport de la Banque mondiale intitulé «Baissons la chaleur» indique qu’une augmentation de la température de 4 °C pourrait réduire le rendement agricole du Maroc jusqu’à 39%.
Dans son rapport 2015 sur l’état de l’environnement, le ministère marocain de l’environnement indique qu’«il est attendu que les tendances observées perdurent (sécheresses et baisse des précipitations) et qu’il en résulte une baisse des ressources en eau douce renouvelable qui atteindrait 10-15% à l’horizon 2020 ». « Le ratio des ressources en eau mobilisables par habitant a chuté passant de 1.500 m3/habitant/an au début des années 60 à moins de 730 m3/habitant/an en 2012», précise ce rapport.
A Rabat, les représentants des pays du Maghreb, qui connaissent la même pression sur leurs ressources hydriques, ont essayé de trouver des solutions à cet épineux problème. L’irrigation localisée semble être la solution la mieux indiquée, d’après les participants.
La première réunion de concertation sous-régionale maghrébine a été organisée avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, avec la participation des représentants du Fonds pour l’environnement et du Fonds vert pour le climat.