Le braconnage d’éléphants engendre à l’Afrique une perte annuelle de 25 millions $
L’Afrique en mettant fin au braconnage d’éléphants, pourrait gagner 25 millions de dollars, l’équivalent des revenus annuels du tourisme sur le continent, et compenser le coût de la lutte contre ce massacre, c’est la conclusion d’une étude, parue le 1er novembre dans la revue Nature Communications.
Le texte signale que la population des éléphants d’Afrique a diminué d’environ 30% entre 2007 et 2014. Et ce manque à gagner pour le tourisme africain dû au braconnage est substantiel et «plus élevé que les sommes nécessaires pour mettre un terme au déclin des éléphants en Afrique de l’Est, de l’Ouest et australe», lit-on dans le rapport qui a sanctionné cette étude.
La somme suscitée est «faible par rapport à la valeur estimée du marché noir de l’ivoire en Chine mais représente tout de même environ 1/5 des revenus touristiques des parcs de quatorze pays où vivent la moitié des éléphants d’Afrique», lit-on dans le texte qui précise que « le commerce de l’ivoire est estimé à près de 600 millions de dollars annuels».
Selon les auteurs de l’étude, la protection des éléphants est « une décision d’investissement sage pour les pays des régions de savane en Afrique ».
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé les données disponibles sur le comportement des touristes et la densité des populations d’éléphants pour cette analyse. Ce qui a permis de quantifier « les bénéfices économiques perdus » à cause du braconnage.
«Les touristes sont plus enclins à visiter des parcs avec beaucoup d’éléphants alors que chaque animal supplémentaire augmente les visites de 371% », révèle l’étude.
L’Afrique est victime du braconnage, un fléau qui se poursuit, parce que les défenses des éléphants sont utilisées pour être sculptées dans certaines régions d’Asie où être propriétaire de tels objets est un signe de richesse. En plus le continent à des difficultés économiques pour faire protéger efficacement ses éléphants.