Les Pays les moins avancés sont dans l’impasse selon la CNUCED
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a publié mardi son rapport sur le développement des pays les moins avancés (PMA).
Ce rapport révèle que les 49 PMA du monde, dont 34 sont africains, peinent toujours à profiter des fruits de leur croissance. La marche vers le développement s’annonce longue et difficile pour ces pays, constate l’agence onusienne, qui est revenue sur la laborieuse évolution des PMA ces dernières années.
Le développement dans ces pays n’a pas reculé, mais son rythme a été beaucoup moins soutenu que durant les années précédentes. Et la résilience des économies, tant espérée, n’a finalement pas pu résister à la baisse des cours des ressources naturelles constatée depuis 2011, lit-on dans ce rapport.
Le ralentissement actuel des croissances économiques, tombées en moyenne à 3,5 %, « quand il faudrait une progression annuelle de 7 % », n’augure pas de retournement de tendance avant de longues années indique Rolf Traeger, responsable de cette étude, au sein de la division Afrique de la CNUCED. Il ajoute que « le risque de voir les pays tomber dans les pièges du ré-endettement, de la pauvreté ou du déséquilibre commercial est réel, encore plus sous la pression démographique à laquelle sont déjà soumis les PMA africains ».
La CNUCED rappelle que, lors de la conférence d’Istanbul en 2011, les Nations unies ont eu à définir des objectifs selon lesquels, les PMA doivent répondre en 2020 aux critères des pays en développement. Les experts onusiens espéraient, à l’époque, que la moitié d’entre eux seraient en mesure de pouvoir le faire à cette date. Mais malheureusement les ambitions doivent être revues à la baisse.
Seuls quatre pays ont relevé le défi et sont sortis de la liste des PMA, précise le rapport. Il s’agit du Botswana, du Cap-Vert, des Maldives et des Samoa. Les trois derniers, classés parmi les Petits États insulaires en développement (PIED), bénéficient de conditions très particulières, avec des économies de petite taille et de faibles populations, où la moindre évolution positive se fait immédiatement sentir.
Le Botswana est un cas « plus intéressant » puisqu’il a pu faire preuve, selon Rolf Traeger, d’une bonne gestion fiscale et de ses ressources diamantaires, comme il a investi dans ses ressources humaines en développant ses systèmes sanitaires et éducatifs. Seule la diversification de son économie est toujours à faire », a-t-il ajouté.