McKinsey Global Institute décèle des opportunités pour le Maroc en Afrique
McKinsey Global Institute a consacré son dernier rapport aux perspectives économiques de l’Afrique, relevant que la dynamique d’émergence qui reste solide en Afrique, malgré son ralentissement, s’annonce bénéfique pour le Maroc appelé à profiter de la plateforme africaine pour diffuser les bonnes pratiques du modèle marocain.
«Accroître les débouchés commerciaux, renforcer la coopération technique et la densification des liens économiques avec l’Afrique de l’Est et le Nigeria», ce sont là, les trois grandes opportunités qui s’offrent au Maroc sur le continent africain, telles qu’identifiées par McKinsey Global Institute.
«Il y a tout lieu de se réjouir des perspectives de croissance à long terme de l’Afrique», a indiqué Yassir Zouaoui, Directeur associé de McKinsey au bureau de Casablanca et co-auteur de l’étude.
«A l’heure où d’autres parties du monde, sur lesquelles le Maroc s’était beaucoup appuyé pour initier l’émergence, multiplient les signes d’un ralentissement prolongé», a-t-il relevé, estimant que le Royaume dispose, grâce à la dynamique africaine, «de réelles opportunités» pour poursuivre sa trajectoire de développement.
Sur le plan commercial, McKinsey Global Institute fait observer que le Maroc pourrait accroître ses parts de marché à l’export en Afrique aussi bien pour les biens que pour les services. Selon la même étude, le Maroc devrait voir ses expéditions manufacturées se consolider de façon significative, et ce en l’espace de dix ans.
«Le Maroc pourrait viser, en l’espace de dix ans, de faire passer ses exportations automobiles vers l’Afrique de 1,6 à 7 milliards DH, ses exportations agroalimentaires de 1,4 à 5,9 milliards DH, et ses exportations de matériel électrique de 1,5 à 4,5 milliards DH», précise McKinsey Global Institute dans son rapport.
S’agissant des services, le Maroc pourrait, selon l’analyse de McKinsey, mettre à profit l’essor attendu des produits d’assurance-vie «dont la collecte serait susceptible de progresser de 20 milliards de dollars d’ici 2025, et les besoins de financement de projets, avoisinant les 150 milliards de dollars par an dans les infrastructures».
Pour pouvoir se saisir de ces opportunités, suggère McKinsey Global Institute, le Maroc doit raffermir les liens établis avec certains pays d’Afrique anglophone, en l’occurrence le Nigeria et l’Afrique de l’Est.