Le Maroc projette le recyclage de 20% de ses déchets urbains
Le Réseau marocain de la gestion des déchets urbains (Remagdu) qui regroupe 23 villes du Royaume, ambitionne de contribuer à atteindre l’objectif du ministère de l’environnement, à savoir un taux de recyclage des déchets urbains de 20%, contre 10% actuellement de 10%.
Une rencontre sur la gestion des déchets et la contribution à la lutte contre le changement climatique au Maroc, a pris fin mercredi à Marrakech.
Organisée par le Remagdu, cette rencontre de deux jours a permis aux participants de discuter de la gestion des déchets urbains avec un focus sur le recyclage.
La lutte contre le changement climatique passe aussi par une gestion raisonnée des déchets, responsables de 7,5% des émissions de gaz à effet de serre au Maroc, ont relevé les organisateurs.
Pour la période 2016-2018, le Remagdu appelle les centres urbains à tirer profit des expériences pilotes réalisées à Chefchaouen, Guelmim, Mohammedia, Tétouan et Tanger. Ces expériences ont porté sur la gestion intégrée des déchets urbains ainsi que sur le tri et la valorisation.
Un diagnostic comparatif a permis au Réseau de recenser les expériences en matière de tri sélectif dans 10 communes marocaines. «Les échanges entre villes autour de ce thème ont couvert l’implication du secteur informel, le contrôle et le suivi des prestations de collecte et de nettoiement et apports du tri sélectif», explique le Remagdu dans sa note sur le partage du savoir-faire et le développement durable au Maroc.
Selon la Banque mondiale, les coûts économiques de la dégradation de l’environnement au Maroc, liés à la faible performance en matière de gestion des déchets solides, représentent près de 0,5% du produit intérieur brut national.
Dans son rapport 2017 sur les enjeux planétaires de la biosphère, l’Institut royal des études stratégiques (IRES), informe qu’en 2020, le volume des déchets solides pourrait atteindre 12 millions de tonnes, soit presque le double par rapport à 2014, mettant en garde contre le faible taux de recyclage des déchets qui n’est aujourd’hui que de 10%.
«Le Maroc gagnerait à renforcer les capacités nationales en matière de traitement et de recyclage des déchets et à ériger cette filière en pôle dans le cadre du développement de l’économie circulaire», préconise l’IRES.