L’Allemagne veut sa part du gâteau économique africain
Les entreprises allemandes veulent leurs parts du marché africain qui connait une croissance constante et c’est le principal objectif de la tenue à Francfort du Forum Allemagne-Afrique.
L’Allemagne dit vouloir, à travers cet évènement prévu le 23 mars prochain, investir le continent africain à la recherche de bonne affaires.
A l’image de la France, des Etats-Unis, de la Chine ou de l’Inde, l’Allemagne a maintenant son Forum avec l’Afrique et elle compte en faire profiter ses entreprises. L’Allemagne dont les entreprises ne réalisent que 2% de leurs activités en Afrique, a fortement besoin de conquérir de nouveaux marchés.
Le forum Allemagne-Afrique cherche à «combler le fossé » en facilitant le dialogue, les relations d’affaires et les échanges commerciaux et des politiques dynamiques avec le continent noir. En effet, malgré ses transactions commerciales annuelles d’un montant de 60 milliards de dollars avec l’Afrique, l’Allemagne traîne derrière d’autres pays qui ont déployé davantage d’efforts pour saisir les opportunités commerciales qu’offre le marché africain très prometteur.
Le forum Allemagne-Afrique cherchera à familiariser les entreprises allemandes avec le continent et à diversifier leurs placements. Sur les 10 milliards de dollars d’investissements allemands sur le continent chaque année, 90% se concentrent sur seulement trois pays : l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie.
«Il existe un consensus sur le fait que l’Afrique reste mûre pour le Mittelstand allemand. Les entreprises montrent déjà un grand intérêt dans des endroits où leurs compétences et leurs technologies peuvent apporter de la valeur», a indiqué Charles Huber, député et membre du Comité de coopération économique et de développement de la République d’Allemagne, et orateur dans le cadre du forum.
«Le besoin de l’Allemagne de toucher de nouveaux marchés coïncide avec les indicateurs économiques de plus en plus sains de nombreux pays africains, notamment la croissance de la classe moyenne, la meilleure stabilité politique et l’envie de développer la fabrication au niveau national », a relevé Charles Huber, soulignant que l’Afrique apprécie particulièrement l’éthique du travail, la précision et la fiabilité allemandes.