La monnaie du Nigeria le naira flotte librement
La Banque centrale du Nigeria a annoncé l’instauration d’un régime de change du Naira déterminé par le marché, cédant enfin aux nombreux appels demandant depuis longtemps, de laisser flotter librement la monnaie nationale.
Mentionnant le plan de redressement réclamé par la Banque africaine de développement (BAD), «Plan de relance et de croissance 2017-2020», certains experts ont expliqué que cette mesure était nécessaire pour relancer l’économie du pays.
En décidant de laisser flotter la monnaie selon le marché, le Nigeria vient donc de franchir un cap important. La CBN est aussi en train d’envisager de lever l’interdiction d’allocation de devises étrangères à une série de 41 biens et services, conformément au «Plan de relance et de croissance 2017-2020».
L’interdiction avait été prise par la CBN pour arrêter l’hémorragie de devises extérieures, alors que les réserves s’épuisaient. Cette nouvelle mesure pourrait permettre dans le contexte où le naira flotte librement, de protéger le naira, de rassurer les investisseurs, de favoriser une stimulation de l’activité économique du pays et permettre la spéculation et la thésaurisation de dollars. La CBN verrait alors les réserves se renflouer le plus rapidement possible.
Comme si cela avait été planifié, depuis quelques semaines, la Banque centrale avait commencé à rendre quelques millions de dollars disponibles dans les banques.
La semaine dernière, elle a sorti 500 millions de dollars aux banques et la semaine d’avant 541 millions de dollars, à en croire Isaac Okorafor, directeur par intérim en charge du service de communication à la CBN. De quoi fournir suffisamment de dollars sur le marché.
Ses opérations sont destinées en partie « pour les paiements en dollar associés aux frais scolaires, médicaux et de voyage », a expliqué Isaac Okorafor.
Après des mois de récession et de critiques sur la gestion du pays, le gouvernement nigérian s’est engagé dans une nouvelle politique économique, avec un objectif de croissance de 7% d’ici 2020.