La bancarisation : point faible du secteur financier au Maroc
Dans un Maroc qui ne cesse de se débattre pour concrétiser de grands projets, réaliser d’énormes prouesses, et accomplir plusieurs challenges, la bancarisation demeure à la traîne dans un secteur financier muni de plusieurs avantages et éventualités pour pousser l’économie du pays vers le couronnement, et s’insérer dans les marchés financiers mondiaux.
M. Abdelatif Jouahri, directeur de la banque centrale du Maroc a révélé que l’état lamentable de la sous liquidité bancaire n’est autre que le fruit d’une proportion frêle de bancarisation, qui reflète le degré de pénétration du système bancaire dans l’économie et informe sur l’offre des services financiers. Cette situation qui persiste depuis 2007 doit être devancée, et cela en déployant et en associant plusieurs efforts pour améliorer la bancarisation ainsi que la petite et moyenne épargne. «L’objectif d’un taux de bancarisation de 50% en 2010 est vraisemblablement à portée de main, surtout après le lancement de la banque postale Al Barid Bank», a-t-il annoncé à l’issue de la réunion trimestrielle du conseil de Bank Al-Maghrib, qui s’est déroulée à Rabat.
Après avoir établi ce dernier réseau d’Al Barid Bank, ce taux a égalé 47% aux zones urbaines, contre 6% seulement en zones rurales, et cela malgré l’implantation des banques dans divers endroits de la nation vu que la plupart des commerçants restent attachés aux anciennes coutumes (transactions en liquide) à cause du faible niveau de scolarisation et de culture en plus des mentalités âpres et le manque de confiance.
Cette situation de sous liquidité bancaire angoisse la banque centrale (BAM) mais ne va pas jusqu’à l’affoler. Plusieurs solutions pourraient résoudre cet état, parmi elles, les transferts des marocains résidents à l’étranger, qui ont nettement progressé pour atteindre 11,9% en avril 2010.
Même si le niveau de bancarisation reste faible au Maroc, néanmoins il présente un important potentiel de croissance. On estime que ce taux connaitra un accroissement pour s’élever à 60% soit 8100 guichets à l’horizon 2014.
Afaf Nassiri