Alpha Condé : L’Initiative triple A, une réponse innovante aux défis des changements climatiques en Afrique
La 9ème édition des Assises nationales de l’agriculture, tenue ce lundi à Meknès a été marquée par un discours le président Guinéen Alpha Condé, qui était l’invité d’honneur de cette édition, et qui s’est focalisé sur l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (AAA) ou l’Initiative triple A, soutenue par le Roi Mohammed VI lors de la COP22.
«L’Initiative triple A, promue par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de la COP 22, constitue une réponse innovante et concrète aux défis que posent les changements climatiques pour les paysans africains», a déclaré le président Alpha Condé qui est également président en exercice de l’Union Africaine (UA).
«Si cette initiative est soutenue, elle permettra de lever des financements très importants au profit de la petite agriculture africaine», a-t-il estimé, exprimant sa totale adhésion au choix de l’«eau» comme thématique centrale des Assises agricoles de Meknès, d’autant qu’«en Guinée, avec la maîtrise de l’eau, les rendements des cultures peuvent être multipliés par quatre, voire huit parfois».
«La bonne gestion de nos ressources hydriques, aussi bien à des fins agricoles, énergétiques qu’halieutiques et piscicoles, sont autant de sources de croissance de notre économie et de lutte contre la pauvreté», a estimé le Président Condé.
«Il suffit de se rappeler que l’agriculture est la première activité économique dans plus de 95% des pays africains, un secteur qui concentre près de 35% des emplois directs du continent et génère les revenus de près de 70% de la population, soit près de 600 millions de personnes, pour se convaincre de l’impérieuse nécessité de donner au développement de notre agriculture la priorité requise en rapport avec l’impact qu’il peut avoir sur la croissance économique et la lutte contre la pauvreté», a conclu le président guinéen.
Lancée en amont de la COP22, l’Initiative AAA vise à réduire la vulnérabilité de l’Afrique et de son agriculture aux changements climatiques. Elle promeut et favorise la mise en place de projets concrets pour améliorer la gestion des sols, la maîtrise de l’eau d’irrigation, la gestion des risques climatiques et les capacités et solutions de financement.