Tunis reçoit du FMI une nouvelle tranche de 319 millions $ pour mener ses réformes
Le Fonds monétaire international (FMI) va verser dans les prochains jours à la Tunisie, une nouvelle tranche de 319 millions de dollars (300 millions d’euros) destinée au financement des réformes en cours dans le pays.
Dans un communiqué rendu public ce lundi, le FMI a indiqué que la mission, qui s’est rendue dernièrement en Tunisie, s’était entendue avec les autorités tunisiennes sur les modalités de la poursuite du programme de réformes décidé en mai dernier et portant sur un prêt global de 2,9 milliards de dollars. Avec la nouvelle tranche, la Tunisie aura déjà reçu 638,5 millions de dollars du montant total du prêt.
Selon les experts du FMI, la Tunisie fait face à des défis économiques importants, dont les déficits budgétaires et des comptes extérieurs qui ont atteint des niveaux record. Le pourcentage de la masse salariale dans le PIB total est maintenant l’un des plus importants au monde et la dette publique a encore augmenté à 63% du PIB à la fin 2016, alors que l’inflation de base a augmenté.
La croissance en 2017 devait doubler à 2,3% mais cela restera trop bas pour réduire sensiblement le chômage, surtout dans les régions de l’intérieur du pays et parmi les jeunes, soulignent dans leurs conclusions, les experts de la mission. Ces conclusions doivent à présent être approuvées par le conseil d’administration du FMI qui suit quasi-systématiquement les recommandations de ses équipes.
«La situation économique difficile en Tunisie, exige des mesures rapides et fermes pour maintenir la stabilité économique et encourager la création d’emplois», indique la mission.
La tendance déficitaire de la balance commerciale tunisienne ne cesse de s’aggraver. La Tunisie termine le premier trimestre de 2017 avec un déficit de plusieurs millions de dinars. Une dégradation que l’Institut national de statistique (INS) impute à l’augmentation des importations alors que les exportations sont en baisse.
Six ans après sa révolution populaire de 2011, la Tunisie ne parvient pas à faire redémarrer son économie. Tunis avait confirmé en février que le versement de la deuxième tranche du prêt du FMI, avait été reporté en raison du retard pris dans la mise en œuvre des réformes programmées.