France/Présidentielle : Macron et Le Pen au second tour
Le centriste pro-européen Emmanuel Macron (23,9%) et la candidate de l’extrême droite anti-Europe, Marine Le Pen (21,4%), se sont qualifiés dimanche pour le second tour de la présidentielle française, prévu pour le 7 mai prochain.
Emmanuel Macron, qui se présentait pour la première fois à une élection, a gagné son pari. Inconnu des Français il y a encore trois ans, il a mené campagne sur une ligne pro-européenne et un programme libéral, tant en économie que sur les questions de société.
Cet ancien conseiller de François Hollande puis ex-ministre de l’Economie (2014-2016) a construit la popularité de son mouvement « En Marche! », sur le rejet des partis traditionnels et le désir de renouvellement exprimés par les Français.
Dans son programme Afrique, Emmanuel Macron dit vouloir « mobiliser plus de financements pour les PME locales ». « Quand je regarde l’Afrique, je vois en effet le continent de l’avenir.
L’Afrique est en train de connaitre une transformation sans précédent, avec une croissance continue depuis 2000, l’urbanisation et l’essor des classes moyennes, le développement du secteur privé et une jeunesse créative et dynamique », avait déclaré Emmanuel Macron.
«Je suis convaincu que l’Afrique surprendra le monde par son dynamisme. Il est de notre intérêt d’écrire une nouvelle page dans notre relation avec l’Afrique », a indiqué M. Macron. « C’est pourquoi je veux établir un partenariat ambitieux entre la France, l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique qui renforce nos intérêts mutuels dans tous les domaines : climat, commerce, emploi, innovation, mais aussi sécurité et stabilité », a-t-il affirmé.
Marine Le Pen a semblé profiter de la vague populiste qui a porté Donald Trump à la Maison Blanche et conduit la Grande-Bretagne à voter pour la sortie de l’Union européenne. Celle qui se définit comme une « patriote » veut en finir avec l’euro et la libre circulation dans l’espace européen de Schengen.
Dans son programme Afrique, la candidate du Front National a fait savoir que l’aide aux pays africains, est un rempart contre l’immigration massive. «Le défi est moins d’empêcher les migrants d’arriver en Europe que de leur permettre de ne pas avoir à partir de chez eux», avait-t-elle indiqué relevant que «les Africains, comme les Français, veulent d’abord vivre, et non survivre». « Pour cela, les Etats d’origine doivent assurer la sécurité et la justice, qui permettent le développement économique», a-t-elle ajouté.