La réforme et l’autonomie financière de l’UA débattue en Guinée
Un mini-sommet tenu en début de semaine à Conakry, la capitale de la Guinée, a été consacré à la réforme et à l’autonomie financière de l’Union africaine (UA), dont le budget est majoritairement fourni par des donateurs étrangers.
Le mini-sommet a vu la participation du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, également président en exercice de l’UA, ses homologues rwandais Paul Kagamé et tchadien Idriss Deby Itno, ainsi que le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.
Le texte de la présidence guinéenne, indique que le président Kagamé, chargé de présenter des pistes de réforme de l’UA, a déroulé « les points saillants » de son rapport. «L’objet étant de permettre à l’organisation de se doter d’une autonomie financière», informe un communiqué de l’UA.
«Etre capable de s’autofinancer relève de la crédibilité de l’UA sur la scène internationale, cela nécessite l’engagement et la volonté de tous les chefs d’Etat du continent », a déclaré le président rwandais cité dans le communiqué.
Le contenu du rapport de Kagamé n’a pas été rendu public à Conakry. Selon le communiqué lu par la ministre guinéenne des Affaires étrangères Makalé Camara, la réunion de Conakry a invité Paul Kagamé et Moussa Faki Mahamat à accélérer l’exécution des décisions prises.
Le communiqué cite «la décision de Kigali sur le prélèvement de 0,2 % sur les importations éligibles et l’accélération de son exécution sans délai au niveau de tous les Etats membres».
Le texte évoque aussi la mise en place «de l’unité de réforme au sein du cabinet du président de la Commission de l’UA» avant le prochain sommet de l’UA, en juillet prochain.
L’UA est financée à 72 % par les donateurs étrangers, notamment les Etats-Unis, l’Union européenne, la Banque mondiale, la Chine et la Turquie.
En juillet 2016 à Kigali, les dirigeants africains avaient évoqué la nécessité de financer l’UA «de façon prévisible, durable, équitable et responsable» par ses Etats membres. Ils avaient décidé d’instituer et d’appliquer une taxe de 0,2% sur toutes les importations éligibles en Afrique pour financer l’organisation à partir de 2017.