Maroc : Saâd Eddine El Othmani obtient la confiance des deux chambres du parlement
Les deux chambres du parlement marocain réunies en séance plénière ce mercredi à Rabat, ont approuvé, à la majorité, le programme gouvernemental, porté par le nouveau premier ministre islamiste, Saâd Eddine El Othmani.
Ce programme, présenté par le chef du gouvernement devant les deux Chambres, conformément à l’article 88 de la Constitution marocaine, a été approuvé par 208 voix, alors que 91 députés ont voté contre et 40 autres se sont abstenus.
Les députés marocains accordent ainsi leur confiance au nouveau gouvernement de coalition conduit par Saâd-Eddine El Othmani, Numéro 2 du Parti Justice et Développement (PJD), en vertu de l’article 88 de la Constitution. Cet article stipule que «Le gouvernement est investi après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, exprimée par le vote de la majorité absolue des membres composant ladite Chambre, en faveur du programme du gouvernement».
Cette étape passée, le gouvernement réunit, ainsi, les conditions constitutionnelles pour entamer l’exercice de ses prérogatives et assumer la responsabilité de ses actions devant le Parlement.
Le Premier ministre a répondu auparavant aux questions des députés, et réunira dès ce jeudi matin son équipe, avec en priorité la loi de finances 2017, retardée depuis près de six mois en raison du blocage des négociations autour de la formation de la nouvelle majorité.
Le nouveau gouvernement avait été nommé début mars après une longue période d’impasse politique depuis les élections législatives d’octobre dernier, remportées par le parti islamiste Justice et développement (PJD), après une première victoire en 2011.
N’étant pas parvenu à former une majorité, le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, avait été remplacé à la mi-mars par son second au PJD, Saad Eddine El Othmani.
La désignation de son gouvernement, qui fait la part belle aux technocrates, hommes de confiances du Palais royal, au détriment du parti islamiste, suscite encore des remous dans les rangs du PJD.